Les Royaumes Oubliés, qu’est-ce que c’est?

Bonjour à tous,

Je vous ai parlé, dans mes derniers articles, de Baldur’s Gate 3 ou encore de D&D 5ème édition, mais quelque chose me tracassait. Quelqu’un de curieux sur ces jeux voudrait sûrement savoir ce que sont les Royaumes Oubliés, qui constitue le cadre de Baldur’s Gate 3, et le setting par défaut de la cinquième édition de Dungeons and Dragons.

La première réponse n’est pas la plus satisfaisante, mais il me faut passer par là : les Royaumes Oubliés constituent un cadre pour campagne de jeux de rôle, s’inscrivant dans un monde de high fantasy imaginé initialement par Ed Greenwood, publié par TSR en 1987 (la Grey Box) et développé depuis par de très nombreux auteurs. C’est, probablement, le setting le plus célèbre et populaire de Dungeons and Dragons, et sans doute un des mondes les plus développés qui soit : c’est là le résultat des décennies d’ajouts, de travail, d’imagination par de nombreux auteurs.

Comment présenter un monde si développé, si riche? La tâche n’est pas aisée, mais voyons ce qu’on peut faire.

L’idée sera de vous faire une présentation générale, avant de me concentrer sur des aspects délaissés dans la 5ème édition, voire dans les éditions précédentes. Autrement dit : avoir une plus-value sur le web francophone, en vous apprenant (je l’espère) quelque chose que vous ne saviez pas.

Baldur’s Gate 3 se dévoile (enfin)

Bonjour à tous !

J’évoquais, dans un précédent article, le renouveau du RPG occidental à l’ancienne, avec de la 3D isométrique qui fait plaisir. Depuis cet article, qui remonte à une année désormais, nous avons eu quelques nouveautés : Disco Elysium, bien sûr, mais aussi -et surtout- l’annonce par Larian Studio de Baldur’s Gate 3.

Cela m’a excité, à triple titre.

Déjà, le titre : Baldur’s Gate 3, la suite de Baldur’s Gate et de Baldur’s Gate 2 : Shadows of Amn. Près de 20 ans d’attente. Pour le jeu qui m’a fait découvrir un pan immense de la fantasy, et pour qui j’ai, malgré le temps écoulé, une sympathie attendrie.

Ensuite, le studio. Larian Studio, en quelques jeux, a su se poser comme un studio sérieux. Autrement dit, leur street cred rassure le joueur que je suis, et me laisse présumer (-à raison, j’ose le croire-) qu’ils vont porter ce projet jusqu’au bout avec de bons résultats.

Enfin, contrairement aux deux premiers jeux (fondés, de mémoire, sur les règles d’Advanced Dungeons & Dragons), cette nouvelle itération devrait emprunter les règles de D&D 5 !

Le gameplay doit être dévoilé aujourd’hui à la PAX East 2020, et je vous joindrais au présent article la vidéo dès demain (décalage horaire oblige).

En attendant, je vous propose de découvrir quelques screenshots ayant fuité dans la presse, puis de vous faire découvrir la Porte de Baldur, et surtout ce qui a pu changer depuis les premiers jeux !

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Disco Elysium, un incontournable du RPG?

Bonjour à tous !

Promis, je vais revenir à des articles plus littéraires ou de fond, mais je tenais à faire un crochet par un jeu qui m’a impressionné, et qui m’impose, si j’ose dire, que je l’évoque dans un article dédié.

Ce jeu, vous l’aurez deviné, c’est Disco Elysium.

J’espère vous le faire découvrir par cet article, voire vous donner envie d’y jouer !

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La série The Witcher, saison 1 : plus de peur que de mal !

Bonjour à tous !

Peut-être avez-vous, par le plus grand des hasards, entendu parler du phénomène The Witcher, qu’il s’agisse des livres (le Sorceleur, en français, par l’auteur polonais Andrzej Sapkowski), ou des jeux vidéos (The Witcher 3 : The Wild Hunt est, disons, plutôt apprécié).

C’est avec une joie mêlée d’appréhension que nous avons pu apprendre que The Witcher allait être adapté en série. Joie, naturellement, de pouvoir (re)découvrir notre joyeux Geralt de Riv et l’univers développé par Andrzej Sapkowski. Appréhension, aussi, de voir ledit univers ruiné par Netflix et des américains ne comprenant rien à rien, et salopant le travail aussi bien de l’auteur que de CD Projekt Red. Quiconque ayant vu le Death Note produit par Netflix ne peut que comprendre la peur ayant saisi le coeur du pauvre internaute désemparé.

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Le jeu de rôles, antichambre du meurtre, des suicides et du satanisme?

Bonjour à tous !

Derrière ce titre un peu provocateur, il ne faut y voir que mon côté taquin. Vous le savez peut-être, mais le jeu de rôle a rencontré quelques détracteurs au cours de ses quatre décennies d’histoire. L’idée de ressasser les vieilles injustices ne me plaît guère ; mais je trouve fascinant ce que j’ai pu trouver, en ce qu’il y a un décalage immense (de mon expérience) entre des accusations délirantes -largement reprises par la presse- et la réalité de ce qu’est le jeu de rôle.

Vous verrez, c’est rétrospectivement hallucinant. Et cela devrait servir à chacun d’avertissement : faire preuve de prudence, se méfier des rumeurs, ne pas s’indigner ou accuser sans preuves.

Un exemple, en guise de hors-d’oeuvre avant d’entrer dans le coeur du sujet.  Le tabloïd américain New York Post, écrivait le 12 décembre 2000 à l’occasion de la sortie d’un film (nul) intitulé Dungeons & Dragons, que le jeu de rôle Dungeons & Dragons était, je cite (en traduisant) :

Un jeu de rôle où les participants incarnent une variété de personnages -du magicien au troll, du voleur au guerrier-. Et, selon les règles du jeu, ils peuvent « mourir ».

Il n’y aucun plateau, ou pièces, simplement des manuels de jeu et l’imagination du joueur.

Les participants agissent selon une litanie de scénarios, qui incluent la sorcellerie, le cannibalisme, la torture et une multitude d’actes révoltants alors qu’ils essaient d’accomplir leur mission.

Cela vous permet d’entrapercevoir ce dont il va être question dans la suite : une couverture médiatique que l’on peut qualifier, je pense, de légèrement négative.

Je le répète, il ne s’agit pas de se victimiser pour des représentations passées, aussi injustes aient-elles pu être, de mon loisir favori. Le jeu de rôle a un succès grandissant, en partie grâce à l’Actual Play dont Critical Role est l’exemple le plus connu, à tel point qu’on trouve des articles élogieux sur ce loisir dans des journaux nationaux comme le Figaro (je cite cet article à dessein, vous allez le voir).

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