Histoire des Royaumes Oubliés : la Première Floraison

Bonjour à tous !

Voici la suite de ma série d’articles relatifs à l’Histoire des Royaumes Oubliés ! Après avoir exploré les anciens empires des races créatrices (sarrukhs, batrachis et aearees), puis le temps des dragons et des géants, nous nous retrouvons en l’an -24.000 avant le Calendrier des Vaux. Pour mémoire, dans Baldur’s Gate 3, nous sommes à une période postérieure à 1489 CV. 

Les elfes, après avoir migré en deux vagues successives, sont devenus la principale force du continent de Féérune. Les immenses domaines des dragons et géants sont défaits et ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent. Cette période est connue sous le nom, assez poétique il me faut l’admettre, de Première Floraison. 

Il faut bien garder en tête que, malgré des âges bien distincts, des traces demeurent des empires précédents. Ainsi, l’Empire Sarrukh de Mhairshaulk (désormais dirigé par des yuan-tis) ne s’effondre qu’en -24.000 CV à la suite de l’attaque de puissants dragons. 

La période historique de la Première Floraison est la plus longue, puisqu’elle s’étale de -24.000 CV à -12.000 CV. 

Lire la suite

Histoire des Royaumes Oubliés : l’Age de l’Aube

Bonjour à tous !

Dans la continuité de mon précédent article, et profitant de la sortie en Early Access de Baldur’s Gate 3, vous trouverez ci-dessous un aperçu de la préhistoire de Féérune (le principal continent des Royaumes Oubliés, si vous êtes curieux à propos des autres continents, c’est par ici que ça se passe) ! Préhistoire n’est peut-être pas un terme pertinent ici, mais vous saisissez l’idée : il n’y a pas d’histoire humaine, ni même d’histoire elfe. Il s’agit de l’Âge de l’Aube, l’époque succédant aux Jours du Tonnerre et à la chute des races créatrices. Une époque où les dragons et géants dominaient le continent, sans partage ni opposition à leur hégémonie.

Lire la suite

L’Histoire des Royaumes Oubliés : les Jours du Tonnerre

Bonjour à tous,

Après une brève revue de la géographie des Royaumes Oubliés, géographie qui couvre un grand nombre d’inspirations, comme nous l’avons vu, je vais essayer de vous résumer l’histoire des Royaumes Oubliés -ce qui n’est pas une mince affaire-.

En effet, cette histoire couve plus de 35.000 ans. Pour mémoire, l’Histoire (qui débute, traditionnellement, avec l’invention de l’écriture) a commencé pour notre espèce il y a un peu plus de 5.000 ans.

Avec la cinquième édition de D&D, nous nous trouvons à une période postérieure à 1479 CV (entre 1485 CV et 1496 CV, en fonction des campagnes).

Avant de plonger dans le dur du sujet, je suis contraint d’apporter une ultime précision. Vous avez toute une variété de calendriers existant dans le monde des Royaumes Oubliés, mais celui le plus couramment utilisé est nommé « Calendrier des Vaux » (abrégé en « CV »), et débute à compter de l’érection de la Pierre Levée -un monument dressé par les elfes de Cormanthyr et les humains des Vaux, marquant l’alliance des elfes et des hommes-.

Ceci étant précisé, il est temps de commencer !

Lire la suite

La géographie des Royaumes Oubliés

Bonjour à tous,

Cet article a pour objet de vous présenter, dans les grandes lignes, la géographie des Royaumes Oubliés. Si vous vous interrogez sur ce que sont les Royaumes Oubliés, je vous invite à consulter cet article qui, je l’espère, vous permettra d’avoir une première idée de ce dont il s’agit.

Alors, commençons par le commencement. Nous allons aller du général en particulier, en commençant par quelques considérations cosmiques, pour arriver aux grandes régions géographiques du continent principal, Faerûn.

Lire la suite

Les Royaumes Oubliés, qu’est-ce que c’est?

Bonjour à tous,

Je vous ai parlé, dans mes derniers articles, de Baldur’s Gate 3 ou encore de D&D 5ème édition, mais quelque chose me tracassait. Quelqu’un de curieux sur ces jeux voudrait sûrement savoir ce que sont les Royaumes Oubliés, qui constitue le cadre de Baldur’s Gate 3, et le setting par défaut de la cinquième édition de Dungeons and Dragons.

La première réponse n’est pas la plus satisfaisante, mais il me faut passer par là : les Royaumes Oubliés constituent un cadre pour campagne de jeux de rôle, s’inscrivant dans un monde de high fantasy imaginé initialement par Ed Greenwood, publié par TSR en 1987 (la Grey Box) et développé depuis par de très nombreux auteurs. C’est, probablement, le setting le plus célèbre et populaire de Dungeons and Dragons, et sans doute un des mondes les plus développés qui soit : c’est là le résultat des décennies d’ajouts, de travail, d’imagination par de nombreux auteurs.

Comment présenter un monde si développé, si riche? La tâche n’est pas aisée, mais voyons ce qu’on peut faire.

L’idée sera de vous faire une présentation générale, avant de me concentrer sur des aspects délaissés dans la 5ème édition, voire dans les éditions précédentes. Autrement dit : avoir une plus-value sur le web francophone, en vous apprenant (je l’espère) quelque chose que vous ne saviez pas.

 

Baldur’s Gate 3 se dévoile (enfin)

Bonjour à tous !

J’évoquais, dans un précédent article, le renouveau du RPG occidental à l’ancienne, avec de la 3D isométrique qui fait plaisir. Depuis cet article, qui remonte à une année désormais, nous avons eu quelques nouveautés : Disco Elysium, bien sûr, mais aussi -et surtout- l’annonce par Larian Studio de Baldur’s Gate 3.

Cela m’a excité, à triple titre.

Déjà, le titre : Baldur’s Gate 3, la suite de Baldur’s Gate et de Baldur’s Gate 2 : Shadows of Amn. Près de 20 ans d’attente. Pour le jeu qui m’a fait découvrir un pan immense de la fantasy, et pour qui j’ai, malgré le temps écoulé, une sympathie attendrie.

Ensuite, le studio. Larian Studio, en quelques jeux, a su se poser comme un studio sérieux. Autrement dit, leur street cred rassure le joueur que je suis, et me laisse présumer (-à raison, j’ose le croire-) qu’ils vont porter ce projet jusqu’au bout avec de bons résultats.

Enfin, contrairement aux deux premiers jeux (fondés, de mémoire, sur les règles d’Advanced Dungeons & Dragons), cette nouvelle itération devrait emprunter les règles de D&D 5 !

Le gameplay doit être dévoilé aujourd’hui à la PAX East 2020, et je vous joindrais au présent article la vidéo dès demain (décalage horaire oblige).

En attendant, je vous propose de découvrir quelques screenshots ayant fuité dans la presse, puis de vous faire découvrir la Porte de Baldur, et surtout ce qui a pu changer depuis les premiers jeux !

baldurs-gate-3-leaked-screenshots-3

baldurs-gate-3-leaked-screenshots-4

baldurs-gate-3-leaked-screenshots

Lire la suite

Le jeu de rôles, antichambre du meurtre, des suicides et du satanisme?

Bonjour à tous !

Derrière ce titre un peu provocateur, il ne faut y voir que mon côté taquin. Vous le savez peut-être, mais le jeu de rôle a rencontré quelques détracteurs au cours de ses quatre décennies d’histoire. L’idée de ressasser les vieilles injustices ne me plaît guère ; mais je trouve fascinant ce que j’ai pu trouver, en ce qu’il y a un décalage immense (de mon expérience) entre des accusations délirantes -largement reprises par la presse- et la réalité de ce qu’est le jeu de rôle.

Vous verrez, c’est rétrospectivement hallucinant. Et cela devrait servir à chacun d’avertissement : faire preuve de prudence, se méfier des rumeurs, ne pas s’indigner ou accuser sans preuves.

Un exemple, en guise de hors-d’oeuvre avant d’entrer dans le coeur du sujet.  Le tabloïd américain New York Post, écrivait le 12 décembre 2000 à l’occasion de la sortie d’un film (nul) intitulé Dungeons & Dragons, que le jeu de rôle Dungeons & Dragons était, je cite (en traduisant) :

Un jeu de rôle où les participants incarnent une variété de personnages -du magicien au troll, du voleur au guerrier-. Et, selon les règles du jeu, ils peuvent « mourir ».

Il n’y aucun plateau, ou pièces, simplement des manuels de jeu et l’imagination du joueur.

Les participants agissent selon une litanie de scénarios, qui incluent la sorcellerie, le cannibalisme, la torture et une multitude d’actes révoltants alors qu’ils essaient d’accomplir leur mission.

Cela vous permet d’entrapercevoir ce dont il va être question dans la suite : une couverture médiatique que l’on peut qualifier, je pense, de légèrement négative.

Je le répète, il ne s’agit pas de se victimiser pour des représentations passées, aussi injustes aient-elles pu être, de mon loisir favori. Le jeu de rôle a un succès grandissant, en partie grâce à l’Actual Play dont Critical Role est l’exemple le plus connu, à tel point qu’on trouve des articles élogieux sur ce loisir dans des journaux nationaux comme le Figaro (je cite cet article à dessein, vous allez le voir).

Lire la suite

Dungeons & Dragons 5 : le jeu de rôle le plus connu, de retour en force !

Bonjour à tous !

Vous connaissez très certainement Dungeons & Dragons. Si vous n’êtes pas un adepte, vous avez, en tout état de cause, déjà dû entendre ce nom quelque part, sans nécessairement que vous parveniez à saisir ce dont il s’agit.

Je vais essayer d’y remédier, à mon modeste niveau, en vous présentant ce que je sais de ce jeu de rôle cher à mon coeur. Une petite parenthèse, d’ailleurs : j’ai passé une quinzaine d’années à parcourir les univers imaginaires proposés par Dungeons & Dragons (D&D), d’abord grâce aux jeux Baldur’s Gate ou Planescape Torment, ensuite parce que j’ai eu l’honneur et la chance d’animer un module sur Neverwinter Nights (un jeu important, à mes yeux, et pas qu’aux miens puisqu’un Fabien Cerutti, auteur du Bâtard de Kosigan, confesse son amour de ce jeu), enfin parce que j’ai, depuis quelques années, la joie d’être Maître du Jeu et d’initier des joueurs à mon loisir favori.

811fvkcEvLL
Première de couverture de la campagne Waterdeep : Dungeon of the Mad Mage. Retenez cette image.

Pour les néophytes les plus complets, permettez-moi de répondre à une possible interrogation immédiatement : un jeu de rôle est une activité vous permettant d’incarner un personnage, et de partager un moment convivial autour d’une narration co-construite. L’univers de jeu importe peu : ce peut être du médiéval-fantastique, du futuriste (par exemple, Eclipse Phase), du cyberpunk (je suis contraint de citer Shadowrun), voire des trucs plus étranges du type science-fantasy (Coucou Numenéra) !
De mon expérience, il y a des choix à faire, des dialogues à improviser, de la grandeur, de la décadence, des pizzas, des bières, des amis, et pas mal de rires.

C’est un outil formidable pour raconter des histoires entre amis.

Ceci étant posé, plongeons dans le sujet du billet !

Lire la suite

Critical Role, l’émission Youtube JdR de tous les records

Bonjour à tous,

En attendant de finaliser mes articles de fond, je vous propose une petite parenthèse jeu de rôle et culture youtubesque (!) en vous partageant ma découverte d’une émission sur Youtube qui a captivé mon attention, si ce n’est mon intérêt. J’ai déjà évoqué ce nom, si vous me suivez régulièrement, dans mon article où j’évoquais Pillars of Eternity 2: Deadfire.

Imaginez, une émission de quatre heures en moyenne, avec des gens assis autour d’une table, qui discutent et interprètent des rôles en jouant à Dungeons & Dragons.

Imaginez que cette émission est suivie par des centaines de milliers de personnes, si ce n’est plus d’un million, et ce chaque semaine, depuis années.

Imaginez qu’ils organisent des événements dans des théâtres, où ils s’assoient autour d’une table, et jouent une partie publique de jeu de rôle, devant des milliers de personnes venus faire le déplacement afin de les regarder faire pendant des heures.

Imaginez, enfin, que le concept est si populaire que l’éditeur français Black Book Editions a lancé une campagne de financement participative pour l’importer en France.

Tout ceci a l’air impossible : Dungeons & Dragons est un truc de nerd, et personne ne perdrait quatre heures de sa vie, a fortiori chaque semaine, devant une émission sur Youtube -surtout sans effets spéciaux, sur un plan fixe, où on regarde simplement des gens jouer-.

Critical Role, pourtant, l’a fait. Je vous propose d’en découvrir plus dans cet article, si vous n’avez pas la chance de les connaître. La chance : le terme semble un peu fort. Et pourtant, je pense qu’il est adéquat : cela signifie que vous aurez le plaisir de la découverte.

Lire la suite

Eclipse Phase : un Jeu de Rôle futuriste, transhumaniste et incroyablement complet.

Bonjour à tous !

Désolé pour ce long silence. Des problèmes de santé, alliés à des problèmes familiaux, m’ont fait réévaluer un temps mes priorités. Mon blog en a, de ce fait, souffert. J’essaie de réparer, aujourd’hui, un peu de mon retard.

Cela faisait un certain temps que je n’avais pas évoqué le Jeu de Rôle. Il me faut réparer cet oubli. Et comment mieux le réparer qu’en évoquant une belle découverte, que je dois à une patate des ténèbres : Eclipse Phase.

Ton esprit est un logiciel. Programme-le.
Ton corps est une coquille. Change-le.
La mort est une maladie. Soigne-la.
L’extinction approche. Affronte-la

Ce Jeu de Rôle est exigeant.  Il s’inscrit dans un univers futuriste, mélange de SF d’anticipation, de Space Opera, de Cyberpunk, je pense pouvoir affirmer qu’il s’agit avant tout d’une SF transhumaniste à tendance dystopique. Ce jeu, publié par Posthuman Studios, et traduit en français par Black Book Editions, est un coup de coeur.

Le présent article s’appuie sur ma lecture, en anglais, du livre de base, et des suppléments suivants :

  • Panopticon ;
  • Transhuman ;
  • Sunward ;
  • Rimward ;
  • Gatecrashing.

Il me manque deux suppléments de contexte, Firewall et X-Risks.

Mais déjà, ce que je me propose de faire est beaucoup trop ambitieux, pour ainsi dire impossible : comment résumer en quelques centaines de mots l’univers d’Eclipse Phase? Les connaisseurs, j’en suis sûr, acquiescent en me lisant : Eclipse Phase est un jeu exigeant, mais c’est surtout un jeu disposant d’un univers incroyablement riche, dense, profond (autant voire plus que Shadowrun, un jeu qui a eu quelques décennies pour développer son univers). Impossible, certes, mais je vais malgré tout essayer (en survolant : il me faudrait rédiger toute une série d’articles si je voulais exposer véritablement l’ensemble de l’univers proposé !).

Curieux d’en découvrir plus? C’est parti.

Lire la suite