Voici la suite de ma série d’articles relatifs à l’Histoire des Royaumes Oubliés ! Après avoir exploré les anciens empires des races créatrices (sarrukhs, batrachis et aearees), puis le temps des dragons et des géants, nous nous retrouvons en l’an -24.000 avant le Calendrier des Vaux. Pour mémoire, dans Baldur’s Gate 3, nous sommes à une période postérieure à 1489 CV.
Les elfes, après avoir migré en deux vagues successives, sont devenus la principale force du continent de Féérune. Les immenses domaines des dragons et géants sont défaits et ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent. Cette période est connue sous le nom, assez poétique il me faut l’admettre, de Première Floraison.
Il faut bien garder en tête que, malgré des âges bien distincts, des traces demeurent des empires précédents. Ainsi, l’Empire Sarrukh de Mhairshaulk (désormais dirigé par des yuan-tis) ne s’effondre qu’en -24.000 CV à la suite de l’attaque de puissants dragons.
La période historique de la Première Floraison est la plus longue, puisqu’elle s’étale de -24.000 CV à -12.000 CV.
Pour ce petit billet du dimanche, je ne vous propose pas une fiche de lecture ou de recommandations sur tel jeu de rôle ou tel jeu vidéo. Je vais, à titre exceptionnel, revenir sur une oeuvre archi-connue, vous aurez deviné laquelle à la seule vue du titre : je veux bien entendu parler du Seigneur des Anneaux.
J’ai découvert ce livre en vacances, il y a de ça une vingtaine d’années. C’est instantanément devenu un compagnon de route. En tout, j’ai dû le lire une douzaine de fois. Je n’y voyais alors que le récit d’un voyage épique au travers d’un monde fabuleux, un récit somme toute manichéen, où vous aviez les forces du bien, les forces du mal, et un combat éternel pour l’avenir du monde.
En vieillissant, j’ai découvert, strate après strate, toute la profondeur de cette oeuvre. Et surtout, de son auteur, ce bon vieux J. R. R. Tolkien. Il fait sans doute partie des gens que beaucoup trouvent sympathiques sans jamais l’avoir rencontré, sans jamais l’avoir entendu, simplement en lisant une oeuvre de fiction fruit de son imagination fertile. Malgré mon ignorance quasiment absolue de sa vie, je ne peux m’empêcher de ressentir non seulement de la sympathie pour cet homme, mais également le sentiment que j’arrive à le comprendre dans une certaine mesure.
Avouez qu’il a l’air sympathique.
J’en suis arrivé à la conviction que J. R. R. Tolkien était une sorte d’anarchiste conservateur aimant les choses simples comme boire un coup avec des amis au pub, fumer la pipe au coin du feu ou lire un bon livre dans le confort douillet de son chez-soi.
J’ai la conviction que le Seigneur des Anneaux est un récit de voyage et de défiance vis-à-vis d’une certaine modernité -indifférente, collectiviste, soumise à une autorité suprême-. Loin d’être une fuite dans l’imaginaire, le monde des hommes n’a rien d’idyllique, il est pourri par l’ambition, la folie, la duplicité, les préjugés… , les nains et leur cupidité ne sont guère mieux lotis ; même les elfes, pourtant exempts de la plupart des défauts, sont -je pense-, critiqués pour leur passivité, leur détachement et leur incapacité à vivre l’instant. Il me paraît clair que Tolkien préférait, et de loin, les hobbits.
Et je pense pouvoir le démontrer uniquement en me fondant sur ce qu’il a pu écrire.