Bientôt la fin de la pénurie d’organes?

Bonjour à tous !

Le constat est sans appel : en France, en 2016, au total 22.617 patients étaient en attente d’un organe. Cette même année, 5.891 organes ont été greffés.

Aux Etats-Unis, il y aurait au 2 février 2018 115.035 personnes en attente d’une transplantation.

Autre constat : aux Etats-Unis, d’après le département américain de la santé, vous avez un écart grandissant entre le nombre de donneurs et le nombre de patients en attente d’une transplantation.

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Source : HRSA

Ces quelques faits permettent de saisir l’existence d’un besoin fort. Et, bien entendu, au vu des enjeux qui n’ont rien d’anodin -c’est, littéralement, une question de vie ou de mort-, des scientifiques partout dans le monde essaient d’apporter des solutions innovantes à ce problème fondamental.

Je vous propose de découvrir certaines des pistes envisagées, qui vont de l’organe artificiel en passant par la croissance d’organes (à l’aide de feuilles d’épinards !) ou à la création « d’hybrides » (le terme est impropre, j’y reviendrai) porcs-humains ou moutons-humains !

Curieux? C’est par ici.

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Viande in vitro : restructuration, veganisme et cannibalisme

Bonjour à tous,

Vous avez certainement déjà vu passer telle ou telle brève sur des recherches menées pour réussir à créer de la viande in vitro. La viande in vitro, c’est quoi?

Ce n’est pas très compliqué : vous prenez des cellules sur un animal vivant, vous les faites se multiplier dans du sérum de foetus, en les nourrissant avec les nutriments adéquats et en les oxygénant. Les cellules se multiplient, font du muscle, bref, de la viande.

Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques -que je connais guère- ; je vais me borner à relever un certain nombre de conséquences économiques et politiques de l’apparition de cette nouvelle technologie. Autrement dit, l’objet de ce billet ne sera pas de discuter de la faisabilité technique de la mise en place de la production industrielle de viande in vitro, mais de se poser ensemble quelques instants pour se demander quelles seraient les conséquences d’une telle mise en place.

Je tiens à souligner que ce sujet n’a rien de théorique : Memphis Meats, financée notamment par Bill Gates et Richard Branson, est capable de produire de la viande artificielle de boeuf, de poulet ou encore de canard…
Nous sommes passés du prix d’un steak à 275.000 € (environ 330.000 $) en 2013 à 15.000 €…le kilogramme.

Je vais reprendre une partie de la méthode à la fin de mon article sur les Google Glass en me posant un certain nombre de questions.

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(Credit: angellodeco/fotolia)

Petit spoiler : à mon avis, la viande in vitro signe la fin du veganisme.

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Combien valez-vous?

J’ai découvert récemment sur la chaîne Youtube de Michael Stevens (pas Vsauce, DONG) un site que j’ai trouvé, ma foi, fort sympathique et que je tenais à partager avec vous :

how much of your body is your own

C’est un site de la BBC extrêmement intéressant.

J’y apprends par exemple que les éléments composant mon corps ont une valeur totale de plus de 2500$, que j’ai 8,6 octillions d’atomes en moi, que j’ai des traces d’or, d’uranium, d’arsenic en moi, que dans ma vie je vais produire près de 2,6 trillions de spermatozoïdes, que « mes » microbes pèsent près de 1,7 kilogrammes en tout, que j’ai plus de 49 litres d’eau dans mon corps, que j’ai remplacé les cellules de mon estomac 2165 fois au cours de ma vie, les cellules de ma peau près de 401 fois, mes globules rouges 90 fois, les cellules de mon foie ont été renouvelées 32 fois, et mes cellules de gras seulement 4 fois (et ce n’est pas faute de vouloir s’en débarrasser !).

Ce petit site, que j’estime très divertissant, ne prend bien sûr en compte que des moyennes et constitue un formidable prétexte pour me poser des questions amusantes.

Ainsi, me suis-je dit, les molécules et atomes qui composent mon corps sont sans cesse changeants, remplacés régulièrement. Autrement dit, la matière qui constitue mon corps est sans cesse renouvelée ; pourtant, je demeure. Peut-être que cela n’a rien d’exceptionnel, ni de bizarre, que la chose relève même de l’évidence, pourtant je ne peux m’empêcher de trouver cela quelque peu perturbant.

Autre réflexion divertissante : je suis ce que je mange. Le fer, le carbone, le phosphore, tout ce qui compose mon corps vient de ce que je mange. La chose est vraie non seulement pour moi, mais aussi pour tous les êtres qui m’entourent. Il s’agit là d’une mécanique fabuleuse, lorsqu’on prend la peine de s’arrêter quelques instants pour y penser.

Dernière réflexion probablement inutile, mais que je trouve malgré tout intéressante : les atomes composant mon corps, qu’il s’agisse du carbone, du phosphore, voire des traces d’or qu’on y trouve, viennent tous des étoiles. En effet, rappelons que les étoiles brillent grâce à un processus de fusion nucléaire : des atomes d’hydrogène fusionnent, donnant des atomes d’hélium, et ainsi de suite. Lors des explosions formidables que sont les super novas, l’ensemble des atomes constituant la table périodique des éléments sont éjectés dans le vide intersidéral… pour éventuellement former, un jour, une nouvelle étoile, de nouvelles planètes. C’est de là que viennent l’ensemble des atomes, excepté l’hydrogène. Ainsi, dans votre corps, dans mon corps, dans le corps de l’ensemble des êtres vivants, tous les atomes qui ne sont pas des atomes d’hydrogène proviennent du coeur en fusion d’étoiles lointaines ayant explosé il y a des milliards d’années. Nous sommes constitués, pour une part non négligeable, de poussières d’étoiles.

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A part l’hydrogène, ces éléments viennent du coeur des étoiles. Ou d’un laboratoire (ce qui est moins poétique, c’est vrai).

 

 

Les Arches du Vivant

Le 13 juillet dernier, j’ai pu lire un reportage intéressant dans le New York Times. Cet article, que je me permets de vous résumer et de compléter, recense un certain nombre « d’arches de l’Apocalypse » ayant pour objet de préserver tel ou tel aspect de la biodiversité.

Cette tendance des scientifiques à construire d’immenses dépôts chargés de stocker une multitude d’éléments témoignant de l’état du monde naturel -avant que ce dernier ne disparaisse- semble aller en se renforçant ; du moins, c’est là la position du président de la  International Society for Biological and Environmental Repositories, qui compare le phénomène actuel à la « course à l’espace ». Son organisation a recensé 1300  »biobanques » dans le monde. En voici quelques exemples :

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