Starfish, de Peter Watts : voyage dans les profondeurs.

Bonjour à tous,

Vous en avez marre de l’espace? Vous voulez explorer d’autres contrées, moins arpentées par nos pionniers des mondes imaginaires? J’ai peut-être ce qu’il vous faut dans ma besace.

Starfish est un roman de Peter Watts, un auteur que j’apprécie fortement -ce qui ne sera une surprise pour personne puisque je l’ai déjà évoqué dans mon article sur  Vision Aveugle ou sur le recueil de nouvelles Au-delà du Gouffre-. Il s’agit du premier roman de la trilogie Rifteurs.

Alors, Starfish, qu’est-ce que c’est? Niveau ambiance, c’est un mélange entre un thriller horrifique et un roman de hard-SF. Vous allez suivre Lenie Clarke, une demoiselle dépêchée au fond de l’Océan Pacifique pour assurer l’entretien d’une sorte de station électrique géothermale située sur le plancher océanique, à quelques 3000 mètres de profondeur.

Ici, vous trouverez des ténèbres éternelles. Une pression écrasante. Des créatures difformes, qui rôdent et attendent leur heure. La solitude, loin du tumulte de la surface.

Autre détail, qui n’est pas totalement anodin à mon sens : Starfish est, à ma connaissance, le premier roman publié de Peter Watts (en 1999, donc), roman qui est lui-même la prolongation d’une de ses premières nouvelles (une Niche, donc, que vous pouvez retrouver en français dans l’excellent recueil de nouvelles publié aux Editions Le Bélial’ : Au-delà du Gouffre).

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Editions Fleuve Noir, traduit en 2010 par Gilles Goullet.

Tenté? Parfait. C’est par ici.

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Les Rovers du Futur

Bonjour à tous !

Qui n’a pas entendu parler de Curiosity, le rover américain qui parcourt les paysages sublimes de Mars depuis 2012?

Je vous propose, aujourd’hui, de découvrir les hypothétiques petits-enfants de Curiosity ! Allons explorer, ensemble, les concepts de rovers les plus originaux ! Il s’agit d’idées, de de prototypes : peut-être (voire sans doute) ne verront-ils jamais le jour.

Mais l’objectif, ici, n’est pas de prédire le futur mais de découvrir des idées originales, inspirantes, surprenantes, même ! Voire, qui sait, d’être informé avant tout le monde de l’avenir de l’exploration spatiale? Moi, par exemple, je parie que les rovers « bondisseurs » vont se multiplier.

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{TAG} Sunshine Blogger Award, ou l’histoire d’un blogueur qui découvre les TAG

Bonjour à tous !

Je cède à la curiosité. Alterran, du blog l’Espace d’un temps m’a nominé à un TAG (je le questionnais, en tant que n00b, sur le machin).

J’ai ouïe dire que les premières fois sont parfois douloureuses : j’espère qu’il s’agira, ici, de l’exception à la règle.

Les règles, si je comprends bien, sont les suivantes :

  • Insérer le logo Sunshine Blogger Award ;
  • Renvoyer vers le blog de la personne nous ayant nominé ;
  • Répondre à des questions ;
  • Nommer, à son tour, onze blogueurs ;
  • Leur préparer onze questions.

Bon, je vous mets le logo, je réponds aux questions, mais je ne veux pas embêter qui que ce soit avec ce petit délire : tout au plus vais-je indiquer quelques questions me rendant curieux sur l’activité et la façon de faire des autres blogueurs.

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C’est parti !

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Au-delà du Gouffre, de Peter Watts : libre-arbitre, évolution et Hard-SF

Bonjour à tous !

Si vous me suivez régulièrement, vous savez certainement que j’aime Peter Watts. C’est un auteur dont j’apprécie les textes, et qui ne bénéficie pas (à mon sens) de la célébrité auquel il devrait avoir droit parmi les amoureux de la SF. La faute incombe, je dois l’admettre, à l’auteur lui-même : parfois abscons, il peut en rebuter plus d’un.

Mais le lecteur curieux, désireux de concilier son envie de découvrir un chouette auteur avec sa peur d’avoir une grosse migraine, pourra tirer un grand bénéfice du présent recueil de nouvelles. En effet,  Au-delà du Gouffre est un recueil de 16 nouvelles, écrites entre 1990 et 2014 par Peter Watts, éditée par les éditions Le Bélial’ (des gens de bon goût), qui vous propose seize histoires qui vont respecter votre intelligence tout en vous faisant voyager sans vous noyer de termes techniques et de jargon hermétique.

Avant d’entrer dans le vif de cet article, je tiens à ouvrir deux parenthèses.

La première est de rappeler un peu le parcours de Peter Watts : c’est un biologiste marin, docteur en zoologie et en écologie marine de l’université de Vancouver (il est canadien, et a semble-t-il rencontré des petits soucis avec les autorités américaines, comme me l’a appris la postface). On est donc sur un écrivain ayant une solide formation scientifique, formation scientifique qu’il met au service de ses histoires.

La seconde est de venir saluer la sublime couverture du recueil. C’est beau. J’adore. Je vous la met ci-dessous, voir si nous partageons les mêmes goûts esthétiques :

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On dit : merci Manchu ! Et merci à la personne des éditions le Bélial’ en charge des choix de couverture : je suis conquis !

A peine ouvertes, je referme ces parenthèses pour passer à la présentation de chaque nouvelle, réparties en cinq parties.

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Palimpseste de Charles Stross : bureaucratie, fin des temps et émerveillement.

Bonjour à tous !

Me voici de retour en ce mois de Juin, et je vous propose aujourd’hui de découvrir une novella passionnante de notre ami Charles Stross.

Un point rapide sur l’auteur, avant de plonger dans le vif du sujet : Charles Stross est un auteur britannique, né en 1964 et ayant entamé une carrière dans le domaine de l’informatique avant de plonger, véritablement, au tournant des années 2000, dans l’écriture.

Il s’agit d’une des principales figures de la hard-SF, et un représentant digne de la SF britannique. Mais, attention ! Ses oeuvres sont bien loin de se limiter à la seule hard-SF, et vous pourrez le voir s’aventurer dans l’horreur lovecraftienne cosmique ou les paradoxes temporels.

Je vous invite à consulter cet article de l’Epaule d’Orion si vous voulez plus d’informations sur le bonhomme (j’y ai notamment appris qu’il avait inventé les Slaads, les Githzerai et les Githyankis ! Je parle sans doute chinois pour la plupart d’entre vous, mais quiconque a eu une adolescence (ou plus) bercée par le Jeu de Rôles saura reconnaître, je pense, ce dont je parle).

Passons à l’oeuvre en elle-même :

On est sur de la novella, 150 pages à peine. Publication originale en 2009 ; prix Hugo en 2010 ; publiée, en France, en 2011 (oui, bon, c’est une actualité culturelle toute relative). C’est, à ma connaissance, un one-shot, qui n’a pas donné lieu à la moindre suite. Soyons honnêtes : il n’est pas bien noté. 3/5 sur Amazon, 2,8/5 sur Babelio, 6,1/10 sur SenCritique. Clairement, ce livre n’a pas soulevé l’enthousiasme des foules.

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Pourtant, moi, j’ai bien aimé ce livre. Je n’aime pas donner une note à mon ressenti, je trouve l’exercice périlleux. Mais, très clairement, je trouve qu’il mérite plus qu’un 6/10. Un 7,5/10 ne m’aurait pas paru usurpé, par exemple (ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais ça reste un ouvrage de bonne facture).

Mais arrêtons de mettre la charrue avant les boeufs, et passons à la critique proprement dite (en quatre points, le troisième va vous étonner !… Je plaisante. Bref.).  Lire la suite